Des perruches à colliers à Grand Village.

Perruche aperçue Rue de GRETZ (Don de Mr COSSON)

Elles sont partout à Paris : au Jardin des plantes, au bois de Vincennes, aux Buttes-Chaumont, au cimetière du Père-Lachaise… Les perruches à collier colonisent la capitale et la région parisienne et ce, depuis plusieurs années. D’après la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), elles seraient plus de 8 000 en Ile-de-France. Une prolifération telle que la perruche à collier est aujourd’hui considérée comme une espèce exotique envahissante, autrement dit une espèce dont l’introduction et/ou la propagation menace la diversité biologique.

Originaire des forêts tropicales d’Afrique subsaharienne et des terres fertiles d’Inde, l’oiseau serait apparu en France au cours des années 1970. Avec leur bec rouge, leur plumage vert et le collier noir bordé d’un liseré rouge rosé qu’arborent les mâles, les perruches à collier attirent alors des citadins en quête d’exotisme. En 1974, une cinquantaine d’entre elles, qui devaient être vendues à des oiseleurs et des animaleries, s’échappent d’un conteneur à Orly. Vingt ans plus tard, le même phénomène se produit à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. Depuis, les deux colonies se sont croisées, et ont donné naissance à une multitude d’autres.

La perruche à collier menace-t-elle les écosystèmes franciliens ? Le sujet fait débat. D’après les observations, la perruche n’aurait pas plus d’effets sur les autres oiseaux que la pie ou la tourterelle.

La population francilienne de perruches à collier augmente d’environ 20 % par an.

Alors qu’elles se concentraient auparavant à proximité des aéroports de Roissy et d’Orly, d’où les premières – importées dans des containers depuis l’Asie et l’Afrique – se sont échappées il y a deux décennies, on en trouve désormais quasiment partout dans la région Ile de France.

 Elles se répandent dans les zones urbaines, ce qui représente tout de même près d’un quart de la surface de l’Ile-de-France. Les zones pavillonnaires sont leur habitat préféré et elles adorent les villes avec des parcs. Elles sont déjà présentes dans toutes les grandes métropoles européennes.

La perruche à collier est considérée comme une espèce invasive, qui peut déséquilibrer la biodiversité francilienne. Incapable de creuser dans les arbres pour faire son nid, elle préfère utiliser ceux déjà faits. Problème : elle peut alors entrer en concurrence avec d’autres oiseaux aux mêmes habitudes, comme les sittelles, les pigeons colombins et les étourneaux. Un conflit qui peut aller jusqu’à la mort des volatiles expulsés.

Elles ne sont en rien responsables du déclin des moineaux, même si leur arrivée est concomitante.

La LPO précise néanmoins que des idées pourraient être mises en place pour limiter leur prolifération : par exemple, entourer les boules de graisse d’un grillage à large mailles, qui laisse passer les petits oiseaux mais pas les gros, dont les perruches.

Exemple de protection contre les gros oiseaux.

Pour en savoir Plus (vidéo Youtube).